La restauration de l'église Saint-Eutrope de Saintes
L’église Saint-Eutrope de Saintes vient de bénéficier d’une campagne importante de restauration, concernant l'élévation nord du monument. L’inauguration est prévue le samedi 25 juin.

Témoins de pratiques musicales un temps disparues, certains kiosques à musique ont été conservés, pour leur agrément esthétique, dans les jardins publics ou sur les places. La plupart d'entre eux ont été démolis, comme à Bressuire, place Saint-Jacques.
La pratique des concerts d'harmonie (réunissant des instruments à vent et des percussions) en plein air s'était développée à partir des années 1850. Orphéons et fanfares étaient destinés à stimuler l'esprit patriotique ; plus tard, la valse musette convia à la danse les auditeurs attroupés autour de l'orchestre.
C'est en 1892 que L'Union musicale de Bressuire avait réclamé à la ville la construction d'un kiosque à musique. Il fut achevé en 1894. Après la Seconde Guerre mondiale, il n'était plus utilisé, la mode des concerts publics en plein air ayant momentanément passé et le besoin de places pour stationner les voitures augmentant. Une tempête le ruina en 1953, il ne fut pas réparé, et devenait dangereux. Une décision du conseil municipal arrêta sa démolition en 1955.
Comme nombre de kiosques de la fin du 19e siècle, il était établi sur une base de pierres de taille octogonale. Huit piliers de fonte soutenaient un toit de zinguerie, destiné à rabattre le son. Ce toit comportait huit pans de trois lames parallèles. Une modeste grille reliait entre eux les piliers. C'était là un édicule discret et sobre, en rapport avec la modestie des moyens de l'agglomération bressuiraise du temps. Aucune des richesses ornementales générées par l'Art nouveau ou le goût pour les décors architecturaux d'inspiration exotique (kiosque vient d'un mot et d'un édicule originaires de Turquie) n'agrémentait les parties métalliques. Il n'était pas même sommé de la lyre traditionnelle, comme celui du jardin de la Brèche, à Niort, également disparu.
Très différents étaient - et sont encore - les kiosques de Parthenay ou de Melle, restaurés et à nouveau utilisés.
Auteur : Marie-Paule Dupuy