La restauration de l'église Saint-Eutrope de Saintes
L’église Saint-Eutrope de Saintes vient de bénéficier d’une campagne importante de restauration, concernant l'élévation nord du monument. L’inauguration est prévue le samedi 25 juin.

Après la Première Guerre mondiale, deux communes du territoire actuel de GrandAngoulême - Champniers et Magnac-sur-Touvre - choisissent la même statue en pierre « silicatée » pour orner leur monument aux morts : « le Poilu mourant en défendant le drapeau », proposé sur le catalogue des Marbreries générales de Paris. Ces deux monuments ont connu des destinées très différentes depuis leur érection voici un siècle.
La commune de Champniers comptait 2626 habitants en 1911. Disposant d’un budget de 10 725 francs, dont une souscription de 3 225 francs, la commune choisit d’ériger un monument relativement complexe - « une œuvre d’art digne de nos héros » comme la présentait le maire - pour honorer ses 87 soldats morts pour la France. La statue du Poilu, élevée sur un socle rectangulaire, prend place au-devant d’une haute pyramide formant le fond de la scène. Elle constitue le seul élément sculpté du monument, focalisant ainsi toute l’attention. Son iconographie funéraire et patriotique est renforcée par l’inscription figurant sur le socle : « À la mémoire glorieuse des enfants de Champniers morts pour la France ».
Alors que la pyramide est érigée depuis un an, la statue, commandée début 1922, connaît un retard de livraison justifiant la délégation d’une commission de trois membres auprès des Marbreries générales. Le monument complet fut finalement inauguré le 28 mai 1922 sur la place de l’Église - lieu central du village sur laquelle se trouve également la mairie - où il est encore.