La restauration de l'église Saint-Eutrope de Saintes
L’église Saint-Eutrope de Saintes vient de bénéficier d’une campagne importante de restauration, concernant l'élévation nord du monument. L’inauguration est prévue le samedi 25 juin.

Pendant la Grande Guerre, le patrimoine, qu'il soit paysager, architectural, mobilier ou écrit, a fait l'objet de destructions et de transformations massives, et, parfois, de mesures de prévention et de protection. Un nouveau type de patrimoine a aussi été produit par le conflit mondial : le patrimoine mémoriel.
Le ministère de la Culture et de la Communication (direction générale des Patrimoines) consacre deux numéros de la revue en ligne In Situ au patrimoine et à la Grande Guerre. L'un est consacré au patrimoine dans le conflit (destructions, dommages, protection, prévention...), l'autre au patrimoine généré et légué par le conflit, comme les monuments aux morts.
"Il s’agit donc dans un premier temps de cerner l’impact singulier de la guerre sur le patrimoine, y compris dans le sens le plus large : paysages, sites, bâtiments, patrimoine mobilier et œuvres d’art, archives écrites, images, institutions… Nous l’envisageons sous l’aspect des destructions ou des dommages que ce patrimoine subit, mais aussi des mesures de protection et de prévention mises en œuvre durant la période même, sous l’égide de l’administration française, mais aussi à l’initiative des autorités allemandes..."
"Rappelons tout d’abord que, du point de vue patrimonial, la Première Guerre est à l’origine d’une invention qui connut une grande fortune, la notion de ce que l’on qualifiera plus tard de lieux de mémoire. En effet, dès 1920, dans un souci de conservation des souvenirs et vestiges de guerre, l’une des toutes premières mobilisations de la loi de 1913 sur les monuments historiques vise à protéger des champs de bataille, des plates-formes d’artillerie, des ouvrages fortifiés et autres abris allemands, ainsi que quelques édifices laissés délibérément à l’état de ruines..."
André Plessis (à droite) devant les ruines de l'hôtel de Ville d'Arras, après les bombardements. © Région Poitou-Charentes, inventaire du patrimoine culturel / fonds Hélène Plessis-Vieillard - André Plessis.